Comparer le milieu de l’entreprise à une arène politique? Certains de mes clients écarquillent les yeux, d’autres sourient 😉
Pourtant, de nombreuses études confirment que notre carrière ne dépend pas seulement de nos compétences techniques. Elle est aussi liée à nos « compétences politiques ».

De quelles compétences parle-t-on?
Il s’agit de notre talent à tisser les liens sociaux, à savoir identifier où se situe le pouvoir décisionnel, à maîtriser l’art de l’écoute active et à être capable de convaincre et négocier en ayant une vision aiguisée des stratégies en jeu.
Il s’agit de comprendre les différentes perspectives qui s’opposent et se donner les moyens de collaborer avec des personnes, même quand les points de vue divergent, pour atteindre les objectifs de l’organisation.

« Oui, Marie » me diront certains, « tu nous parles juste de compétences sociales et d’intelligence situationnelle »…oui mais pas que !

Ici, nous parlons de ces compétences dans le milieu professionnel.

Dans les études les plus récentes sur le sujet, les compétences politiques peuvent être résumées en 4 points clés :
L’intuition sociale – Arriver à décoder les interactions au sein de l’entreprise
La sincérité apparente – Être perçue comme une personne juste, ouverte et intègre.
L’influence interpersonnelle – S’adapter aux différentes personnes tant dans la communication que dans les comportements, et obtenir les éléments attendus.
Et last but not least : La capacité à entretenir des liens, à créer un réseau, de solides alliances et à s’assurer d’une certaine visibilité.

Petites précisions : il ne s’agit pas de manipulation malhonnête. Il s’agit bien de savoir comment faire passer nos messages selon les différents interlocuteurs avec une communication adaptée, tant sur la dimension verbale que non verbale. Il ne s’agit pas non plus de collectionner les noms au sein d’un réseau virtuel. Il s’agit de multiplier les opportunités de rencontres et d’échanges pour s’ouvrir à autrui, offrir nos compétences et bénéficier de celles de notre réseau. Enfin, être visible ne consiste pas à attirer les projecteurs mais à faire savoir, pour que d’autres puissent tirer parti de ce que l’on met en oeuvre.

Au delà de leur utilité au quotidien, de nombreuses études ont démontré que disposer de compétences politiques peut aussi être un rempart efficace à l’épuisement professionnel et au stress dans des conditions de travail difficiles.

Pierre vient d’être promu à un poste de direction. Présent dans la même multinationale depuis 15 ans, son N+1 valorise son travail, son engagement et sa loyauté. Pierre souhaite développer « son côté politique » dit-il.
Il perçoit qu’à ce niveau de poste au sein de la structure, il doit développer une posture qui lui permette d’embarquer les équipes dans le nouveau plan stratégique annoncé.

En explorant les 4 dimensions des compétences politiques, cela lui a permis de définir ce sur quoi il souhaitait se centrer.
Au cours de ses séances de coaching, il a travaillé sur la communication et les différents canaux à utiliser selon le profil des interlocuteurs. Il a également développé ses aptitudes à décrypter les interactions lors des réunions : qui s’oppose à qui, qui ne se prononce jamais, qui intervient sur quels sujets… Enfin, il s’est attaché à enrichir son réseau.

Aujourd’hui Pierre se sent plus confortable dans ses fonctions. Les compétences qu’il a développées lui permettent de mieux appréhender son environnement social et de savoir quel levier activer pour favoriser la collaboration entre les équipes. On peut dire qu’il a rajouté des cordes à son arc 😉

En ces temps de remaniement politique, tant au niveau national qu’au niveau organisationnel, si vous envisagiez de vous perfectionner dans une de ces compétences, quelle serait elle?
Si vous décidez de rentrer dans l’arène, je serai à vos côtés !