Chères lectrices et chers lecteurs,
J’espère que votre été vous a été profitable et que la rentrée ensoleillée sera propice aux développements de vos plus beaux projets.
Pour ma part, je profite à présent d’un nouveau cadre de vie. J’interviens 2 jours par semaine sur la région PACA et je retrouve mon bureau parisien les trois autres jours de la semaine. Ma vie personnelle se partage ainsi entre Paris et Aix-en-Provence, un retour partiel à mes racines provençales.

Profitons donc des good vibes de la rentrée pour aborder un sujet oh combien présent et complexe : « la reconnaissance en entreprise »
Que ce soit dans les coaching individuels ou d’équipe c’est un thème qui ne manque jamais à l’appel.
Nous l’avions déjà abordé dans notre newsletter «https://gononmarie.fr/il-ma-dit-merci/ ». Aujourd’hui nous revenons sur quelques principes fondamentaux et nous vous partageons notre expérience avec un client.

Tout d’abord, la reconnaissance est en quelque sorte l’aspect relationnel du facteur « motivation ». Elle est un des piliers des relations en entreprise. Elle se perçoit au travers de gestes concrets ou de signaux reçus d’autrui. Sa force, c’est sa capacité à renforcer les liens au sein d’une équipe. Lien essentiel à tout être humain et encore plus essentiel dans les périodes de changements majeurs. Plus le lien a des risques d’être distendu (par une fusion, une réorganisation, un changement de direction…), plus les collaborateurs vont se préoccuper des signes de reconnaissance qu’ils reçoivent.

Ensuite, il faut se rappeler que la difficulté du concept de reconnaissance c’est qu’il est subjectif. Chacun a une économie qui lui est propre et qui va évoluer selon le contexte, la période, mais également selon sa situation personnelle : selon la reconnaissance que l’on ressent dans notre entourage personnel, notre besoin de reconnaissance au travail va varier.
Tout cela en fait un sujet complexe auquel il n’y a, malheureusement pas de solution universelle.
Au sein d’une même équipe, certains sont en attente d’une meilleure rémunération (bon d’accord, beaucoup en fait ;-)), d’autres d’un niveau d’autonomie accru, d’autres encore de responsabilités décisionnelles plus larges ou d’un accès à la hiérarchie ou de liens spécifiques avec la direction…bref vous l’avez compris, on pourrait en écrire des pages.

Cependant, la reconnaissance est un sujet à prendre au sérieux : manquer de reconnaissance peut être ressenti comme une méconnaissance de l’entreprise vis-à-vis du collaborateur, voire parfois comme un mépris.

Très bien tout cela Marie, mais comment peut-on faire évoluer les choses au sein de notre entreprise ?

Nous avons travaillé depuis 2022, en étroite collaboration avec une équipe de direction qui souhaitait progresser sur le thème de la reconnaissance.

Nous avons suivi trois étapes.

1 – Recueil des besoins (octobre – décembre)
Nous avons encouragé chaque direction à exprimer les besoins spécifiques en matière de reconnaissance.
Au delà de la collecte des données, cette enquête a permis de renforcer les liens au sein des équipes en partageant les ressentis. Elle a incité chacun à réfléchir de manière précise à ses propres besoins, évitant ainsi les généralités sur le manque global de reconnaissance.
Elle a rationnalisé les demandes et évité de placer consciemment ou inconsciemment les supérieurs en rôle de « Sauveur ».

2 – Etude des solutions (janvier – février)
Nous avons examiné ensemble quelles étaient les solutions envisageables face aux demandes en les regroupant par thème.
Certaines solutions ont été implémentées rapidement (échanges plus fréquents, participations à des réunions, création de groupes de travail pour une participation plus collégiale). D’autres nécessitent plus de temps (formation, revue des processus de décision…)

3- Promotion de l’échange continu (mars)
Nous avons favoriser les occasions d’échange sur le sujet au fil de l’année. Ainsi, la problématique de la reconnaissance souvent attribuée à la direction ou aux managers, est devenue la problématique de tout le monde. En effet, à chaque échelon on peut donner et recevoir de la reconnaissance. Finalement, en circularisant la problématique, elle s’appauvrit des non-dits et des rumeurs qui l’alimentaient.

Nous avons été ravis d’apprendre que les efforts commencent à porter leurs fruits. C’est un début prometteur qui est observé au sein de l’entreprise. Il est cependant essentiel de se rappeler que la reconnaissance est un travail constant. Les contextes évoluent et il incombe à l’ensemble de l’entreprise de maintenir cette dynamique positive.

Je vous souhaite à vous aussi que les travaux que vous avez initiés en début d’année commencent à vous offrir les fruits attendus.

Au plaisir de vous retrouver,